Faut-il s’inquiéter de la belle technologie qu’est l’intelligence artificielle ? Assurément oui. Même encore imparfaits, les systèmes d’IA, entraînés sur des millions de données, menacent de nombreux métiers. Les études internationales alertent, comme le Fonds monétaire international qui estime que 40 % de l’emploi mondial pourrait être impacté. Les emplois de bureau, peu qualifiés, seraient menacés de disparaître, quand des professions qualifiées, elles, évolueront et travailleront avec l’IA. De nouvelles inégalité sont à redouter. Alors que cette intelligence artificielle sème le trouble dans le monde du travail face à une technologie capable de supplanter les emplois, ses effets se font déjà sentir. À l’étranger, certaines entreprises commencent à restructurer, tel IBM qui prévoit de remplacer par l’IA environ 30 % des postes des fonctions support. Soit 8 000 postes visés. En France, le 15 janvier, c’est la société de veille médias RIF/Onclusive qui a confirmé un PSE supprimant 217 postes, remplacés par l’intelligence artificielle. Encore rares, ces licenciements risquent de se multiplier. D’où l’urgence d’inventer de nouvelles protections et des droits pour les salariés. C’est tout l’enjeu des travaux qu’ouvrira FO en 2024 sur l’intelligence artificielle.
Intelligence artificielle : l’enjeu syndical de la protection des emplois